Quand Nicolas Zallu arrive sur scène, fringué comme l’as de pique, c’est pour nous parler de la mer et nous dire qu’il ne l’aime pas, parce dedans y a que des "surfeurs noyés, des moutons, des méduses et des réfugiés…noyés".
Ensuite, il nous parle quand même un peu de ce qu’il aime. Il raconte les yeux d’une femme si joliment qu’on aimerait bien les voir, ces yeux dans lesquels il voit "une étoile qui danse". Puis il nous parle (il parle beaucoup) du temps qui passe "sous nos yeux, inaperçu" avant d’évoquer des petits bouts de comptoirs où il semble parfois avoir puisé son inspiration, au cours de conversations avec ceux qui cherchent au fond d’un verre "les bouts éparpillés de leurs pauvres mirages".
Décrire ce spectacle est un exercice difficile. Disons que c’est une prise de parole quasi-ininterrompue d’une heure environ, parole seule entre deux chansons, ou parole chantée lorsque Ceccè Guerrini l'accompagne à la guitare. Et puis, c’est bizarre, il chante pas, mais on dirait qu’il chante. On ressort de ce concert en ayant rit et un peu pleuré, ému, souriant, le cœur accroché à l' "hameçon, avec un c cédille" de cette espèce de dandy facétieux, fantaisiste, mélancolique et malicieux.
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